cinq ans après, retour au pays.
bon, ok c'est prétentieux, je n'ai jamais été qu'un touriste, là-bas.
mais c'est quand même un peu l'impression que j'ai eu en atterrissant à rio, il y a 15 jours, à la veille du carnaval.
arrivé à minuit, le souffle coupé par la moiteur ambiante, incapable de
prononcer le moindre mot en portos (cinq jours plus tard, à mon retour
en uruguay, ce sera l'inverse avec l'espagnol), je trouve un taxi.
enfin, une fusée-taxi.
parce que déjà en temps normal, ils ne sont
pas particulièrement lents, mais au milieu de la nuit, seuls sur les
boulevards surélevées au dessus de la ville, le bonhomme, en surpoids
notoire et vautré dans son siège, n'est pas passé sous les 100 km/h
avant d'arriver devant la porte de l'immeuble.
trace de gomme, ça vous fera 70 reais, merci.
assis à l'arrière,
quand je ne fixais pas d'un oeil inquiet les compteurs (kilométrique et
taximétrique), je regardais défiler la ville, tentaculaire, nauséabonde
(si, si, rio, ça pue, au-delà de la zona sul - celle des cartes postales mais qui ne représente qu'une infime partie de l'agglomération carioca).
l'aéroport international est situé sur une île dans une infâme lagune,
la bahia de guanabara, dont l'entrée sur l'océan est somptueuse mais le
fond un vaste cloaque pestilentiel.
le bassin d'arcachon, à côté, c'est une piscine pour bébés-nageurs.
ça pue, mais c'est beau, rio.
même la partie moche, elle est belle.
en tout cas, impressionnante.
en
même temps, je suis tellement frustré d'une vraie grande ville, depuis
que je vis ici, que tout ensemble urbain comprenant un boulevard
périphérique, trois immeubles de plus de 20 étages et plus de 2 millions
d'habitants me paraît impressionnant.
ooohh la... tout doux les ariégeois.
je ne dis pas que je préfère la ville à la campagne.
je dis que tant qu'à être en ville, autant que ça soit une vraie ville.
pas albi en plus grand et en moins beau.